Institutions – L’ANDRH prépare son changement de gouvernance

Institutions – L’ANDRH prépare son changement de gouvernance

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Sauf coup de théâtre, Michel Yahiel (photo) devrait succéder à Charlotte Duda à la présidence de l’ANDRH. Le DRH de la Ville de Paris entend favoriser la mixité au sein de l’association et attirer les stars de la profession.

Sauf improbable surprise, le DRH de la Ville de Paris, Michel Yahiel, seul candidat en lice, prendra, en juin prochain, la présidence de l’Association nationale des directeurs de ressources humaines (ANDRH). Il succédera à Charlotte Duda, qui a suggéré sa candidature. Cette dernière joue les prolongations jusqu’à la prochaine assemblée générale. Aux commandes depuis juillet 2004, elle n’aurait pas dû rempiler pour une cinquième année si les règles statutaires avaient été suivies. La DRH de la société de services informatiques Stream International a pourtant été reconduite l’été dernier. « Les circonstances étaient particulières. Notre délégué général avait décidé de nous quitter. L’ensemble du bureau s’est alors représenté afin d’assurer la continuité », avait-elle expliqué.

Un candidat issu de la fonction publique

Pour la première fois depuis la création de la vénérable organisation professionnelle en 1967, un homme de l’art issu de la Fonction publique en prendra les commandes. De fait, en termes de responsabilités et de complexité de ses missions, le futur président n’a rien à envier à ses homologues du CAC 40. Cet ancien élève de l’Ena gère en effet près de 50 000 agents permanents, répartis dans six filières : administration, technique, culture et enseignement, social et santé, surveillance et ouvrier. Quant à son staff RH, il ne comprend pas moins de 500 personnes, « auxquelles s’ajoutent près de 1 000 correspondants issus de différents services et participant de près ou de loin à la gestion des hommes ».

Un adepte du management collégial

De quoi convaincre ceux qui, au bureau de l’ANDRH, voyaient comme un « manque de prestige » derrière la désignation d’un représentant de la Fonction publique, ou ceux qui, à l’instar de Pierre Havet, membre du bureau national et président de l’ANDRH Ile-de-France, préféreraient que l’association se choisisse un leader venant d’une PME, univers professionnel de 80 % des 5 000 adhérents. Le futur président a déjà sa profession de foi. Adepte du management collégial, il s’appuierait sur un comité directeur renforcé de 12 à 15 membres, au lieu des cinq du bureau national, selon l’usage actuel. Il voudrait aussi attirer les stars de la profession qui snobent encore l’ANDRH, ainsi que des praticiens de grandes administrations.

Vers plus de mixité

Collectivités territoriales et centres hospitaliers d’envergure ont, estime-t-il, des problématiques RH guère différentes de celles des entreprises. L’association gagnerait à métisser les deux univers. Michel Yahiel rêve aussi d’introduire plus de mixité. Car, s’il est vrai qu’au profit de la féminisation de la fonction les femmes sont de plus en plus nombreuses à adhérer à l’ANDRH, elles sont encore sous-représentées dans les instances dirigeantes. Certes, la présidence et, depuis février dernier, la délégation générale, avec Catherine Carradot, sont tenues par des femmes, mais c’est l’arbre qui cache la forêt.

Gestion Sociale, 14/05/2009

article :http://www.wk-rh.fr/actualites/actualites_detail.php?action=detail&val=11800

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